lundi 18 mars 2013

D'une promenade flâneuse dans Paris au BAL


en passant par "Filles du Calvaire"...

- Antoine d'Agata,  que nous connaissions d'Arles - restitutions de stages dont  il était "maître",  exposition avec "Les amis de Nan Goldin" qui fut son professeur aux Etats-Unis...

Nous avions lu l'article d'Art Press et connaissions  bien la galerie "Les filles du calvaire" où nous avions découvert Catherine Poncin, il y a des années....

Et ce 1er  jour, hors du vernissage qui motivait le voyage à Paris, l'exposition d'Agata, ou plutôt, les expositions..

1ère visite et coup de foudre à la galerie pour une  oeuvre qui tire son incroyable force et densité d'une abstractisation du  documentaire et de l'émotion escamotés par la force du travail artistique - tout à fait différent du travail de "La Ronde" de Camboulive, mais un processus un peu du même ordre. 


Là, l'irrésistible distanciation qu'introduisent la lenteur d'une courbe qui dure, presque horizontale et  la froideur insolite d'un bleu (qui, non, n'est pas celui de la décomposition... Des froids du nord ?  De Genêt sur les corps des mousses ? Un bleu tout simplement...)


- Le BAL, 1ère salle, immense, presque vide,  une vidéo. De l'écrit, des lignes sur le mur projetées - ce" liquide organique" noirêtre du dit (cri écrit par un poète?)  D'une de ces prostituées dont certaines sont encore enfant. La "mouche dans l'utérus".  Force du texte et manifestes en pile. Le comble de l'aliénation avec la marchandisation du corps/douleur, et en même temps une expérience de l'extrême, d'un au-delà opposé au spectacle et qui serait pourvoyeuse d'une autre forme de connaissance ?
L'au-delà de... Orphée ? Les larmes, et le rimmel qui coule. Murs de photos et immersion d'en cette salle du bas, grouillante de photos et d'écritures photographiques où les corps se font textes, où on descend comme aux enfers. S'être immergé pour pouvoir dire. Beauté paradoxale des images qui hurlent un univers de souffrances mais aussi de quotidienneté vécue/subie sans autre échappatoire que la soumission- et un recul/révolte:abri de soi dans/derrière la soumission?  Corps déchirés, déformés, tortu(r)és.  

C'est l'installation - comme immense boite dans laquelle se trouve le spectateur cerné, interrogé sinon accusé- qui par delà la beauté de chaque image, confère cette dimension artistique exposée, sobre et dense, et lisible en tant que telle,  au rez-de-chaussée et à l'étage de la galerie "les filles du calvaire". 

Là au BAL, une interrogation sur ce monde, à la suture du documentaire, de la morale - en tant que discipline philosophique-  et de l'art, sur le statut de l'artiste - cette ambiguité du regard voyeur/artisan  qui rappelle le suicide du photographe de l'enfant-au-vautour africain...  

Hurler l'indicible en évitant le charme de l'horreur, ou la morale du retravail et re-retravail artistique qui n'est pas affaire de morale mais d'investigation, appréhension, compréhension, interprétation (?) du monde... Et permet, comme dit Semprun, de pouvoir vivre avec... 



Si vous ne l'avez fait, allez  à la Galerie Filles du Calvaire et au BAL... Et puis sans doute en Arles où bientôt un workshop d'Agata...











jeudi 14 mars 2013

Juste annoncer SECOUSSE 9

pour finir le site...
On regarde quand même...
Et au lieu de laisser la lecture à des jours plus tempseux on se prend à lire François Bon sans s'en pourvoir décrocher ni dépêtrer.

Pas parce que de Saint-Michel-en-l'Herm à Loix il n'y a qu'un pertuis, un phare dit  familialement "Du Figuier" de ce côté du pertuis, et une odeur d'anguille en parapluie et que de Luçon à La Rochelle toutes les EN se rassemblent, mais ici en plus on a eu Chopin qui a introduit Isou en Ré...

Mais  là, brutalité de l'arrêt obligé.


"L'autre paradoxe, c'est que nous, l'objet fini, on n'est plus forcé de le projeter dans  l'espace monodique du livre imprimé noir sur blanc : on peut garder des espaces où on  lise à voix haute un truc en faisant une vidéo, où on balance une galerie d'images fixes,  on utilise notre doc avec des liens  c'est ce que j'aime dans l'écriture numérique. Donc  on est amené à pratiquer tout un champ pluriel de disciplines. En même temps, dans ce  champ pluriel de disciplines, on sait très bien où est la nôtre principalement. "

"c'est ce que j'aime dans l'écriture numérique." dixit FB

"c'est ce que j'aime dans l'écriture numérique." dixit FB (bis)

"c'est ce que j'aime dans l'écriture numérique." dixit FB (ter)

comme la kinect quoi, c'est que JE la pilote comme JE veux et qu'en toute sérendipité pour peu que j'ai un peu de temps,  je troque le clavier contre l'APN, image ou vidéo ou son, word contre audacity, l'APN contre le smartphone,  que Je détourne Excel et même la mappemonde et que je t'amalgame tout ça entre envie et hasard avec quelques sons qui  re-déplacent le grincement...

Bruit des mas des voiliers à La Couarde...

Et itoo quand je lis de Pennequin à Ball en passant par Luca...
                                                                                              (Isou c'était des hauts de Saint-Martin)

                                                    n
Ecritures à N dimensions,     N    dimensions....

C'est ce que j'aime dans l'écriture numérique.

Et dans l'écoute de la lecture numérique...

Mieux qu'un simple camion roulant dans la page...


Vous savez que vous pouvez même télécharger Secousse avec ses textes écrits audios i tutti quanti ?



Entre concrétistes vidéographiés sagement dadas et rencontre sur table de dissection  d'une machine à coudre et d'un parapluie à odeur désuète,  rancoeurs toujours vivaces, espaces systémiques accrochés comme jambes de poupées de Bellmer  & tapissés d'autant de processus temporels que je peux et comme je veux...

Bref, à lire et écouter...

Je te salue vieil océan !














samedi 9 mars 2013

Ecritures photographiques

Où les mots sont inutiles hormis pour les indications de couverture

      où  le composite de l'image de couverture devrait remplacer bien des discours
                               ainsi que les enchaînements...
                                             Si ce n'est parfois la symbolique...


   Voir l'album numérique...


Cliquer ici pour lire


  Y voyez-vous des mobilités, des flexibilités, des agilités ?

-> Quelle lecture du numérique ?

  En espérant avoir évité toute redondance inutile...

  Ne pas hésiter à nous l'écrire si ce n'est votre avis....


  Ophelia  Escriu.


lundi 4 mars 2013

Un message très intéressant d'Annie Abrahams


Un projet très intéressant d'Annie Abrahams. Lire le texte avec les liens actifs.                                  


















Aller voir le site du CNES






















Un projet auquel nous aurions volontiers répondu si nous n'étions à Clermont-Ferrand
pour le vernissage de Sébastien Camboulive à Vidéoforme et une table ronde sur Arts et sciences cette semaine là, avec, de plus, le Théâtre aux Baraques le samedi 23...

Partie remise ?

Voir le contenu



















Nous souhaitons à Annie Abrahams un très riche moment de création...
Et la remercions pour cet envoi.

Jacqueline Cimaz