jeudi 24 mai 2012

FREDERIC ACQUAVIVA : CHANGEMENT DE PROGRAMME




//// vendredi 20.30 à 22h30
"QUATRE" , vidéo de Frédéric Acquaviva (2007-2009), 72'
autour de 4 amis , Maurice Lemaître, Henri Chopin, Bernard Heidsieck et Jean-Luc Parant,
créateurs du Lettrisme ou de la poésie sonore

suivi d'une discussion avec Frédéric Acquaviva et Jacqueline Cimaz

//// samedi 10h à 12h
"NI LETTRISME, NI POESIE SONORE : MUSIQUE" de Frédéric Acquaviva
Conférence-auditions autour des oeuvres de Acquaviva (1990-2012)



ou

Des eaux diverses et fortes au moulin de l'Ecriture Numérique...




A la Grange du Vernat, hameau Le Vernat, Saint-Apollinaire-de-Rias (le trajet sera fléché à partir de l'intersection D21 (route Vernoux/les Nonières et du Pont du Belay (direction Saint-Jean-Chambre)   Renseignements au 0475844725)




mardi 22 mai 2012

Acquaviva, changement de programme... Toutes !



- Que s'est-il passé ?  Quelque chose à voir avec les Lettristes ?



- Jacqueline Cimaz  : oui ! Mes proches, ici, savent que j'ai découvert  les Lettristes, à l'adolescence, dans l'ïle de Ré.
Des amis peintres belges - amis de mes grands-parents; proches du groupe Cobra, m'ont emmenée (1) un jour de printemps ou d'été,  à Saint-Martin de Ré,  chez un poète/éducateur  qui habitait dans la tour de ce qui devait être un établissement spécialisé, en haut de la ville.

Une vue magnifique, le port en bas, la mer, les mouettes...
Le bagne, au loin, ses fortifications à la Vauban, en bas à droite...

Se trouvait là un sculpteur du Bois-en-Ré... Et peut-être deux ou trois autres personnes non connues.

A un moment, notre hôte a allumé la radio pour nous faire entendre une émission d'Isou ou une émission à laquelle Isou était invité. Il disait des "[i]". Variations sur des [i]...

Le son remplissait la pièce et sortait par les fenêtres. Un chien da Saint-Martin s'est mis à aboyer à la mort.
L'image restée d'un chien au pied d'une échelle et la lune, de Miro...

Et puis un 2ème chien, un 3ème et puis tous...

La force de cette poésie -sonore !

Quelques décennies plus tard, découverte de la musique d'Acquaviva au hasard (sans doute pas vraiment - errements sérendipitaires, plutôt, où l'aléatoire se canalise )... Une musique qui me parle et qui est offerte en partage dans nos "découvertes culturelles". Il y a peu,  échanges plus denses avec Aquaviva qui a dû repérer nos passages plus fréquents sur son site et des citations rapprochées...
Et la bourde - qualifier sa musique de "poésie sonore"... (2)

Bref, des échanges, la proposition de venir, dans des conditions on ne peut plus acceptables...

Programme proposé - les lettristes /  Chopin/Lemaître/Parant/Heidseik/  Musique d'Acquaviva...




- Oui et alors, ce changement de programme ?

- J.C. : l'habitude de préparer, surtout ce qu'on ne connait pas, ou mal ou peu ; et les ressources d'Internet. Recherches dans l'ordre. Henri Chopin/Wikipédia et là je lis :

"En 1952, libéré, il se marie avec Jean Ratcliffe, une écossaise, qui lui fait connaître Eliot et James Joyce. L’année suivante, il rencontre Altagor, le créateur de la métapoésie, et devient éducateur pour l’enfance inadaptée à Saint-Martin de Ré."

Tourbillon de calculs  : éducateur en 53, 54. Notre déplacement à Saint-Martin, 56 ou  57. Il n'y avait sans doute pas beaucoup d'éducateurs qui invitaient leurs relations ou amis des amis à venir écouter Isou. 

Recherches sur Henri Chopin. 

Retour à Wikipedia - informations à vérifier bien sûr, mais quand même :
"Rencontrant les Lettristes, en 1957 il publie ses poèmes..."

Autres rechers. Ecoute de "Machine Poem" . Impression de déjà connu, de familier. Plus de doutes... Puis une photo de 64...




- Pour en revenir à Chopin et Isou ? 


Altagor (Transmis par.F.Acquaviva)
- JC.  L'enthousiasme d'une rencontre récente ? 


Par delà l'émotion de la découverte de l'identité du poète/éducateur, prise de distance aussi par rapport au souvenir : enthousiasme à partager ou différence à poser ?                                                                                                                                               
Et question subsidaire : origine exacte et nature du son qui a déclenche les aboiements ? Evènement fortuit lié à la seule diction radiophonique d'Isou ?  Ou mise en scène sonore ?

Il me semble me souvenir  d'un soin tout particulier quant à l'ouverture de plusieurs des fenêtres délibérément choisies, de la place attribuée à chacun.- précision ou reconstruction de la mémoire?

Plus aucun des participants à cet après-midi ne peut  témoigner...


- Tu parles souvent de ta rencontre avec Isou ?

- J.C. Isou et sans doute, surtout, Chopin. Un évènement d'une force inouïe qui a renforcé  un intérêt pour l'art contemporain aux origines beaucoup plus précoces (3). Un évènement qui, paradoxalement, a introduit une rupture entre l'image d'une école très traditionnelle, et celle d'une pédagogie différente, "spécialisée" ou non qui est apparue soit dans les propos de Chopin évoquant son métier, soit dans les propos de mes amis à son sujet. (4);

Une certaine récurrence avec les Brossa, Tapiès, Villelia,  le groupe de Granollers -à l'époque du catalan interdit...

Ou au théâtre des Nations, avec certaines oeuvres, dont des créations de Pina Bausch, d'une époque,  à Wuppertal...

Ou au GFEN  à celle du groupe Poésie et psychiatrie et du désaliénisme de Bonnafé...

Des fils aui se torsadent. 
Ces médiations symboliques de Vygotski...


Des évènements qui marquent à vie et font revendiquer la présence des arts et des artistes à l'école...  Faire dès la maternelle ce que Ménard fait à Sciences Po... 






_______________
1. Mes grands-parents et les Hecq  habitaient Loix-en-Ré.
2. D'autant que l'entretien radiophonique écouté était explicite, l'intervieweuse ayant d'ailleurs fait une thèse sur Acquaviva -  thèse qu'on aimerait lire...
3. Rien à voir avec le professeur de piano subi, dont je n'ai appris que beaucoup plus tard qu'elle était la soeur de Picabia,  et dont l'enseignement des gammes (et du reste) n'avait vraiment rien, mais rien du tout,  à voir avec les recherches musicales ou sonores ou pédagogiques de l'époque...
4. Lié dans ma mémoire, à tort ou à raison, au Makarenko de  "Les drapeaux sur les tours"...


lundi 21 mai 2012

Acquaviva et les lettristes

un interview à lire... de fin 2006...


une histoire complexe...


à approcher avant d'entendre Frédéric Acquaviva ?


où il apparait que graphique et sonore entretiennent des relations ou non-relations denses et complexes...


découvrir aussi les Ecrits sur le site de Frédéric Acquaviva...






Rappel :


Du 10 mai au 17 juin, passage de Retz, dans le 3ème à Paris, "Bientôt les Lettristes" (1946-1977). Curators : Bernard Blistène et Frédéric Acquaviva, avec la collabororation de Nicolas Luicci-Goutnikov.


Un catalogue-journal A3, 36 pages à lire. ET ?









vendredi 11 mai 2012

Retour de la Patalgonne


qui n'a su résister ni à son attrait pour les vieilles locomotives ni à l'annonce du spectacle West/Ayme. de dimanche 18h au Salon du Livre de Beauchastel !





D'après un très beau cheval d'Arnü West... Un détournement de la  Patalgonne ? 


D'après les dernières nouvelles de Google Earth elle chevauchait vers une vieille locomotive dans le Sertaõ. 

L'a-t-elle rejointe ? 
Essayez Google Street pour savoir.
Si elle se laisse géologalisée...

Elle ne s'appelle pas Ines del Momac -y- Incoñito pour rien.





A 18h, contes en images, une improvisation graphique par Arnu West et racontée par Alain Ayme. 


Certes, on ne la voit jamais, la cousine, mais elle laisse généralement,  a posteriori, des traces de son passage...

Et avec l'Internet des Objets...

Au plaisir...


Ophelia Escriu

NB. Et pour des renseignements plus fiables, retour aux sources, sur le blog d'Arnü West





Arnü West qui maintenant propose un concours ! A voir sur son blog, 







vendredi 4 mai 2012

Ecriture numérique ?

Comme nous l'avions montré en 2009, avec un travail dans lequel l'apport de Pierre Ménard est essentiel -cf blog "Les Rias" et  site communal de Saint-Apollinaire-de-Rias -  domaine Bibliothèque/sciences,

l'écriture numérique est irréductible à l'écriture numérisée 

- elle est composite - composant, articulant dans la durée, faisant vivre et évoluer dans des temps brefs ou longs  des systèmes complexes de formes textuelles, iconiques, sonores évoluant à degrés divers dans des espaces/temps complexes à n dimensions.








A l'origine, et en cela elle égalise et  nivelle, l'écriture qui numérise transforme tout flux en succession de 0 ou de 1, le courant passe ou ne passe pas. Par 8 chiffres en octets binaires puis groupements d'octets, groupements de groupements d'octets, de groupements de groupements de groupements... C'est l'architecture qui fait sens et différencie ce qui apparait comme texte (les beaux temps du code ACSII), image ou son et notamment celle de ce qui va se constituer en interface...


Le rapport texte/image, en particulier, va se poser différemment à tous niveaux et suivant les occurrences.
Si l'on a enseigné pendant des décennies que l'image n'"illustrait" pas le texte mais participait, toute redondance évitée, et à part égale, à la construction globale du sens - l'introduction du son et pourquoi pas d'autres types de données, complexifie la donne. Sans oublier la dimension logographique des mises en forme du texte  et du type d'écriture (cf la poésie, sa lecture tabulaire, la forme-sens de Meschonnic...)







Ecriture modulaire, faite de modules ouverts où l'auteur/architecte/chef d'orchestre induit un cheminement par la forme, la nature des composants hétérogènes, de leurs articulations, par les liens hypertextes, mais où le lecteur va choisir, construire ses itinéraires propres, à partir de ses propres références culturelles, de ces médiations symboliques qui l'ont construit et le construisent et n'en finissent pas de se remanier.(1)


Aujourd'hui se pose avec insistance la question du son et donc celle du temps et des divers niveaux de structuration de la matière que l'électronique rend accessibles.

On pourrait citer le travail de Marchetti récemment exposé au Lux à Valence, celui du  Scénoscome qui s'est donné à voir à Bourgoin-Jallieu, et tout proche, encore accessible ici, en Ardèche, à la Fabrique du Pont d'Aleyrac, celui de Giuseppe Penone.

Donner un coup doux à l'arbre, recueillir et amplifier le sens et sa circulation dans le tronc et les branches, fonctions de l'essence de celui-ci et sans doute de la nature choisie  pour chaque arbre de l'incidence de départ... Recueil sonore, conservé et transmis en enregistrement MP3 et CD, transposition graphique collant au dess(e)in de l'arbre,  codage en écriture musicale classique, sens de l'ensemble - des images exposées, du son, de la vidéo, et en même temps de ce pouvoir nouveau de rendre perceptible l'imperceptible à l'échelle de la vie courante.

On pourrait évoquer, différente, mais s'inscrivant dans la même problématique- "Mouvances" de Martine Diersé, cette stèle portant ce coquillage/poisson évoqué par Marie-Claude où s'entend la mer des steppes sibériennes...






NB. La photographie participe de l'écriture numérique, en elle-même ou en tant qu'élément d'un  système composite approfondi par l'auto-référencement (cf liminaire) . Rien à dire de celles qui s'insinuent dans ce texte. A chacun de les faire parler. Conservatrices de l'éphémère des Constructeurs ? De l'incertitude des constructions (et pratiques) qui s'y projettent,  en un lieu géolocalisé et daté ? De l'appréhension peut-être vis-à-vis d'un temps où rien ne viendra plus que de la qualité de ce qui s'y fera...

A contiuer par l'enregistrement sonore de bruits des travaux ?

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1. Cf les re-lectures d'un livre -roman, traité de philosophie, manuel de mathématique... Celles d'un film - cf Chris Marker...les concrétistes brésiliens ou un Joan Brossa...