jeudi 29 mars 2012

Pagure anachorètre à estran hypercybèlmod'


                               Le poète va, achevant son travail, alléger l’individu dans lequel                                        il a pris position et vie ;
l’individu en question ne sera pas allégé du poète
et ne veut certainement pas l’être,
c’est son bernard l’ermite, 
le solitaire réfugié en lui.


Certes le pagurus bernhardus ne spolie quiconque, n'occupant que coquille vide  pour ventre mou à cocooner.
Ne pas confondre avec le gigocoukoulou, de la famille des octopodes, qui lui, ingurgite sa proie par étapes, à chaque  nouvelle coquille... jusqu'à l'usurpation d'identité comme insectes prenant les couleurs de l'environnement...

(Il suffit de regarder la  vidéo pour s'en convaincre.)

Cela étant, le pagurus bernhardus, nous trompe quand on croit voir ce gent et dynamique opercule qui se différencie d'un épiphragme et caractérise le petit  bigourneau noir entre Gaudens et Pas Malheureux, et ne trouve que ce simulacre de crabe, miniature déformée et pendante de l'harmonieux chancre de rochers  des murs d'écluse à pinces poilues bouillonnant à marée montante comme anneau à bulles de savon!





Et puis cette dialectique où le fautrix dialectiquement
 engendre le fauteur ? 
Le favoriseur le fauteur ?
Fauteur de troubles
Il y a des fauteurs de troubles qui font avancer la pensée
N'y at-il pas aussi des fauteurs qui stérilisent et font 
régresser 
les situations 
Et la pensée et la créativité 
comme si l'imposture de l'imposteur stérilisait l'imposté ?


Hegel   Genêt
et la pensée retrouvée 


En cela les  coquilles ou  oeillères n'aident en rien ; seules la 
nage en eau claire et l'analyse dialectique ... ? 

                                                    Et  j'ose GROUND # GUERNICA
                                                           KUROKAWA # PICASSO
enrichit le sens et réfracte la polysémie


DE LA TENSION

Le poète est un fauteur de troubles —

Et merci pour ça à LE POETE 





Bref  mon image  de "Le Poète"  est  tout  à  fait  incompatible  avec celle  d'un  crustacé  même  décapode  et  même  si j'entends que les brumes  de Brocéliande  ou  les pavés d'Irlande puissent  nourrir  toute  forme d'ermitologie.   

Après ces considérations toutes personnelles, le vif d'un sujet...Et maints points d'accord dans ce texte guilleret...


Et on ne peut qu'entendre ce qu'écrit le Poète :


Au passage, sans plus approfondir, mais dans l’idée de le faire un jour, le poète se demande si le numérique n’est pas l’expression cybermoderne du baroque. Soit. Il ne souhaite pas s’investir corps et âme et exclusivement dans le numérique, l’écriture et la littérature numériques ou publication numérique, il souhaite interroger cette hyper-cyber-modernité, s’en inspirer, regarder cela comme un monde qui prend forme ; sa curiosité le porte vers cela pour ce qu’il ne veut pas ignorer le monde dans lequel il vit, ni se laisser happer par lui  



Mais le Baroque caractérise-t-il le numérique en tant que tel ou les foisonnements initiaux,  d'avant structuration,  d'une ère émergente ? 
L'hypercybermodernité  des De Dion Bouton,  du Modern Style puis du Charleston ? Epoque foisonnante et baroque. Pourtant l'ampleur des transformations en cours est-elle comparable ? 

Ne dit-on qu'après l'accès au langage puis à l'écriture, l'accès au numérique constitue la 3ème étape de l'hominisation ?

Ampleur qui angoisse d'autant plus que le numérique nivelle les différences entre alphabétique, iconique et sonore. 

Perte d'identité de ce qui devient composant d'une écriture nouvelle, composite, orchestrante et fondatrice (1 . Une profonde révolution culturelle. 


Aussi quand le poète écrit :


Au passage, sans plus approfondir, mais dans l’idée de le faire un jour,le poète se demande si le numérique n’est pas l’expression cybermoderne du baroque. Soit. Il ne souhaite pas s’investir corps et âme et exclusivement dans le numérique, l’écriture et la littérature numériques ou publication numérique, il souhaite interroger cette hyper-cyber-modernité, s’en inspirer, regarder cela comme un monde qui prend forme ; sa curiosité le porte vers cela pour ce qu’il ne veut pas ignorer le monde dans lequel il vit, ni se laisser happer par lui  
On ne peut que l'entendre...


____________________
           
1. On pourrait évoquer les concrétistes, Brossa... le "lisuel" de la Biennale de Lyon, et aussi  les tablettes MAYAS...





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