mercredi 21 mars 2012

OUI MAIS

 "les temps numériques et les amours papiers sont unissables, 
le poète refuse la politique du rejet, refuse la nostalgie. 
Aucune table rase"

LE POETE EN SON BLOG


OUI   MAIS  

quand il dit 

"les  temps  numériques  et  les  amours  papiers  sont unissables,  le poète  refuse la politique  du rejet,  refuse la nostalgie. Aucune table rase. Le journal de travail du  poète  est  un   faux  journal,  c’est  un  journal   raturé,  retravaillé,  nullement  livré tel  quel  sur le  blog  aux yeux  du   cyberlecteur ;  sans  parler  des  ratures mentales qui opèrent pendant la saisie." 

on partage certes  

                                                              OUI   MAIS  


MAIS  

L'écriture numérique n'est pas l'écriture  alphabétique ! 

La rature est aussi rature de forme, de forme de signe ou de forme globale ou de couleur ou de son...

Hybride, composite, lisuelle, elle crée du nouveau - un logographique qui associe intimement, intrinsèquement, insécablement, texte alphabétique et image.

Non pas un retour aux tablettes Incas  -  non juste  passage comme spire de spirale...


Les ratures mentales du poète et son temps de saisie, d'introduction de signes typographiques, de mise en page sont aussi temps de création d'une  écriture numérique d'une autre nature... 



Ou comment le poète en actes a fait des réponses qui vont beaucoup plus loin que ce qu'il dit.


On pourrait ajouter le son en Solisuel - dont la parole - une écriture inédite...Même si le poète n'a pas ou pas encore intégré à son blog les sons qu'il a enregistrés....

Ecriture difficile à imaginer, mais dont l'école ne peut ignorer l'émergence (1)

Une écriture pour laquelle certains passent du geste d'indication au simple regard si ce n'est à l'influx nerveux...

"Quand dire c'est faire " disaient les linguistes anglais... 

L'amplification machinique du performatif...

Où dialogue entre solisuel et alphabétique  est dialogue du tout à la partie et sans isomorphisme  ni continuité entre tout et partie - une relation à interroger -entre autre-  par les figures de réthorique... et avec un liant  comme celui qui vous fait virer le flashmode du documentaire à la fiction ou création... (ou réciproquement...) . 

A voir, on n'en est qu'aux débuts du numérique - et  ceci n'enlèverait rien au plaisir de lire  la reproduction numérique  fidèle d'un poème de François Villon, augmentée ou non par la possibiblité d'en lire aussi une traduction en français contemporain ou de l'écouter en musique d'époque....


Question subsidiaire : n'y aurait-il parenté à explorer entre la naissance de ces ressources du numérique et la profusion  baroque ? 


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1. avec un gros retard à combler déjà en matière de lecture de l'image - où on en est encore, au mieux et à certains endroits - à Barthes....




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