lundi 24 octobre 2011

A noter dans ce grand texte de Jean-Pascal Dubost, la présence lancinante des champs lexical et  sémantique du numérique : dates, nombres, figures géomètriques, modes de rangement, comme listes et piles, de classement – les paramètres- énumérations usitées dans les langages informatiques des années 90, prégnance du domaine de la mesure avec la spirométrie - la mesure appliquée au vivant...



Le poète au cœur d’un algoritme entre Entrée(s) et Sortie(s), la machine qui transforme. SI. SI? Peut-on hasarder "si l'environnement offre matière à fouilles, notammant in-libros " ? 

Ce qui entre :
 le souffle plutôt que pneuma (et "sa spiritualité dénotative"),

Ce qui sort 
La transformation opérée
 - elle donne forme et forme énergie, en fouillant, en forgeant n’importecommentement, ou en faisant coincider, en déterminant, ou hiérarchisant par parenthésage 
bloc (de prose (énergique (du souffle (tendu)))).

Le poète n’est pas le  patient d’une quelconque médecine, mais l’agent dominateur, impatient, maître-verrier soufflant la complexité de la forme. 
il n’est pas écrit par, il écrit.

Agent : l’agent grammatical du souffle de voix active qui structure la langue.

« il inspire du réel qu’il expire dans la forme qu’il a choisie. Ce souffle donne forme interne au bloc, le bloc est bloc de souffle » c’est pourquoi le poème en bloc est une forme-souffle

La forme donnée : forme-rythme, une forme-voix, une forme-tension, une forme-intensité, une forme-complexe

Plus profondément dans la boite noire, entre Entrée et Sortie de l’algorithme, une une part de pneuma...

si la capacité respiratoire fait entrer la connaissance du monde par inspiration de l’air ambiant  - ce qui nous renvoie à ces travaux des cogniticiens d’Aix Marseille qui ont montré le rôle du perçu dans la construction des connaissances les plus abstraites... 

Cette part d’entendement poétique du monde par expiration.

Poète-Machine mais créateur et indépendant qui  fouille et donne  une forme concrète au souffle vital, le poème ... Une dimension prométhéenne du poète ?

Non inspiré par un créateur mais créateur lui-même.
 si le poème est vital, l’hominisation par la création ?

Écrire comme on respire. Et non mentir,  mais inventer ?


Voix machinale - Intelligence artificielle ou plutôt intelligence humaine créant l’artifice, rendant visible par son  travail, sa captation essoufflée du monde,  ce monde humanisé mis en captation essoufflante. 


 Le poète est une machine en ébullition, qui, prenant appui sur les pulsations vitales crée ce rythme de la langue qui lui permet de structurer dynamiquement ce monde ?

Où l'entrée  dans l'écriture numérique   par des voix et voies  inattendues, semble se  confirmer... 


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